Maladie de Parkinson : troubles et conséquences ?
Si la maladie de Parkinson ne réduit pas l'espérance de vie, elle est la cause de symptômes moteurs dont l'impact sur le quotidien varie selon les malades et au cours de l'évolution de la maladie. Quels troubles sont directement ou indirectement causés par Parkinson et quelles sont leur conséquences sur le quotidien de la personne atteinte et sur son moral ?
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Le mécanisme de la maladie de Parkinson
La dopamine est un neurotransmetteur essentiel aux fonctions motrices. Sa diminution, du fait de la disparition des neurones qui la produisent, entraîne chez la personne malade des difficultés croissante dans l'exécution des mouvements volontaires et automatiques.
Seconde maladie neurdégénérative après Alzheimer, Parkinson est aussi la seconde cause de handicap moteur chez les adultes après les AVC (accidents vasculaires cérébraux).
Contrairement aux idées reçues, la maladie de Parkinson n'est pas une pathologie assignée au grand âge : si sa prévalence augmente en effet avec l'âge, il faut savoir que l'âge moyen de diagnostic est de 58 ans et que des formes précoces existent, qui apparaissent entre 30 et 40 ans. L'âge d'apparition des premiers symptômes ne présume cependant pas de la rapidité d'évolution de la maladie, propre à chacun.
Les signes avant-coureurs de la maladie
Les symptômes moteurs directement liés au déficit en dopamine n'apparaissent que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques sont détruits. Si ces symptômes seuls permettent de poser le diagnostic de la maladie, des signes avant-coureurs sont notés a posteriori comme étant communs à de nombreux malades atteints de Parkinson.
Il s'agit, par exemple d'un trouble du transit avec une constipation persistante, d'un trouble du sommeil qui prend la forme d'une insomnie chronique, d'une fatigue à l'effort, de difficultés à se concentrer ou encore de douleurs musculaires, tendineuses et articulaires.
Ces affections, courantes lorsqu'elles sont considérées indépendamment les unes des autres, peuvent évoquer la maladie de Parkinson lorsqu'elles sont réunies. À ce stade, une dépression peut-être également diagnostiquée.
Les symptômes moteurs est leurs conséquences au quotidien
Les symptômes moteurs forment une triade typique de la maladie de Parkinson, puisque le diagnostic peut être posé lorsque 2 au moins de ces 3 troubles du mouvement sont constatés à l'examen clinique : l'akinésie (lenteur), la rigidité musculaire, les tremblements au repos.
La lenteur et difficulté de mouvements
La lenteur dans les mouvements ou akinésie, est le trouble le plus typique de la maladie de Parkinson : conséquence directe du déficit en dopamine, il se caractérise par une difficulté à initier les mouvements.
Lors d'une consultation chez le neurologue, ce sont les tests exigeant d'effectuer des mouvements complexes ou coordonnés qui révèlent le plus nettement ce trouble moteur.
La personne atteinte ressent de son côté en engourdissement, une fatigue, voire une incapacité à effectuer les gestes demandés en fonction de l'évolution de la maladie.
Conséquence de l'akinésie, la micrographie est une phénomène typique qui contribue souvent au diagnostic : généralement passé inaperçu auprès des proches comme de la personne atteinte elle-même, ce symptôme se caractérise par une écriture resserrée et petite, révélant une hypokinésie (diminution de l'amplitude du mouvement).
La micrographie peut se manifester de manière constante ou progressive (la graphie se resserrant au fur et à mesure du geste d'écriture).
Autre trouble remarquable durant les tests de diagnostics, la perte du ballant naturel d'une bras lors de la marche est également une conséquence de l'akinésie liée à la maladie de Parkinson.
La rigidité musculaire
Raideur et rigidité des membres sont aussi fréquemment observées dans la maladie de Parkinson : elles proviennent d'une tension excessive et permanente des muscles et ont pour conséquences des douleurs tendineuses ou une sensation de crampe.
Au repos, la rigidité musculaire peut se manifester par une posture involontairement crispée, du fait d'une contraction des muscles fléchisseurs.
La posture voûtée, fréquente lorsqu'on est atteint de la maladie de Parkinson s'explique par la raideur des muscles dorsaux autour de la colonne vertébrale. Les mains et les pieds peuvent aussi être concernés par cette sensation de rigidité.
Le tremblement
Typiquement associé à la maladie de Parkinson dans l'imaginaire collectif, le tremblement apparaît pourtant dans moins de la moitié des cas. Lorsque ce trouble survient, c'est généralement après plusieurs années d'évolution de la maladie.
Il est important de noter qu'il s'agit d'un tremblement des mains et jambes au repos : lorsqu'un mouvement est invité, le tremblement cesse, contrairement au tremblement essentiel qui est une pathologie du mouvement sans aucun lien avec la maladie de Parkinson.
Les tremblements au repos qui peuvent survenir en conséquence de la maladie de Parkinson sont efficacement corrigés par les traitements développés pour améliorer la qualité de vie des malades. Si vous ou un proche êtes atteint de tremblements, découvrez nos 16 astuces pour lutter contre les tremblements.
L'impact de la maladie de Parkinson sur la vie quotidienne
Parce qu'elle touche les fonctions motrices, la maladie de Parkinson entraîne une conséquence plus ou moins forte sur de nombreuses activités au quotidien, en fonction des personnes et de l'évolution de la maladie. Sources de stress, les symptômes de la maladie de Parkinson peut être à l'origine d'un progressif isolement social. En cause notamment :
- Une réduction des activités physiques quotidiennes du fait d'une marche difficile ou de troubles de l'équilibre
- Une fatigue, directement conséquence de troubles du sommeil et de douleurs pouvant gêner l'endormissement
- Une alimentation perturbée par différents troubles : perte d'appétit, nausées, perte de réflexe sur la déglutition
La dépression, présente chez un tiers des malades environ, est un symptôme courant : la recherche n'a pas déterminé si ce trouble était directement associé aux mécanismes de la maladie (perte en dopamine), ou s'il était une conséquence de son impact sur le quotidien des malades.
À un stade avancé de la maladie, de nombreux troubles impactent considérablement les relations sociales : perte de la voix, difficultés d'alimentation, mais aussi troubles d'ordre cognitif qui peuvent survenir avec le développement du corps de Lewy dans le cerveau.
Ces dépôts de protéines caractéristiques de la maladie, qui font suite à la dégradation des neurones dopaminergiques, peuvent entraîner à long terme une démence : c'est pourquoi, bien que le symptôme ne soit pas typique de la maladie, on peut observer dans certains cas, notamment chez des sujets âgés, une perte de la mémoire avec Parkinson.
Les troubles liés à Parkinson entraînent des conséquences variées selon les malades et selon les stades d'évolution de la maladie.
Il est important, en parallèle du traitement de la maladie par voie médicamenteuse ou chirurgicale (SCP), de se faire accompagner à plusieurs niveaux, par des professionnels en psychologie, kinésithérapie et orthophonie. Une prise en charge complète et multifocale la maladie et de ses impact permet ainsi une amélioration considérable de la qualité de vie des patients.
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