Quelles sont les causes de la maladie de Parkinson ?
Maladie neurodégénérative la plus fréquente après Alzheimer, la maladie de Parkinson touche plus de 160 000 personnes en France et le nombre de diagnostics ne cesse d’augmenter avec 25 000 nouveaux cas par an environ. L’âge est un facteur de risque crucial : la prévalence de la maladie augmente en effet de manière continue de 45 à 80 ans. Les causes exactes de la maladie restent cependant relativement méconnues : elles seraient multifactorielles, la maladie de Parkinson pouvant être favorisée par une combinaison de facteurs environnementaux et de prédispositions génétiques.
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La perte de dopamine
Les symptômes de la maladie de Parkinson (Akinésie, lenteur des mouvements, rigidité musculaire et parfois tremblements), sont dus aux pertes de dopamine induites par une dégénérescence neurone sélective.
La prédisposition héréditaire, ou cause génétique
La prévalence de la maladie dans certaines familles semble indiquer une prédisposition héréditaire, et donc une cause d'ordre génétique.
La recherche s'est intéressée à ces cas familiaux de maladie de Parkinson et a pu mettre en cause 13 gènes de transmission dominante ou récessive dont la mutation peut être à l'origine de la maladie.
Si un gène à transmission dominante est impliqué, l'enfant d'un parent atteint par la maladie de Parkinson présente 50% de risque de développer lui aussi la maladie. Dans les cas de transmission autosomique récessive, la probabilité de survenue de la maladie chez l'enfant de deux parents porteurs sains de la mutation est de 25%.
Les formes familiales sont dites monogéniques, et concernent environ 5% des cas de Parkinson. 95% des cas de Parkinson ne sont pas directement héréditaires, mais ont pour origine l'exposition à un facteur environnemental d'une personne génétiquement prédisposée par hérédité, dont les variants génétiques ne sont pas suffisants à eux seuls pour développer la maladie en l'absence d'autres facteurs.
Les facteurs environnementaux
L'exposition à certains facteurs environnementaux est aujourd'hui reconnue comme pouvant favoriser le déclenchement de la maladie de Parkinson, sans en être la cause unique et directe.
Plusieurs facteurs environnementaux ont été identifiés comment pouvant augmenter le risque d'être atteint de la maladie de Parkinson. Parmi eux, des toxines directement impliquées dans la destruction des neurons dopaminergiques, présentes dans des métaux lourds, des pesticides, le monoxyde de carbone, le manganèse et le sulfure de carbone, solvant longtemps utilisé en viticulture pour lutter contre le phylloxéra.
La présence presque systématique de ces toxines dans les insecticides, fongicides et autres pesticides, explique que la maladie de Parkinson figure depuis 2012 sur la liste des maladies professionnelles du régime agricole. Certains types de substance toxique ainsi que certains médicaments, notamment neuroleptiques, peuvent entraîner des syndromes parkinsoniens : les symptômes typiques de la maladie peuvent alors être observés, mais il ne s'agit pas de Parkinson.
Où en sont les pistes de recherches médicales ?
L'observation par imagerie cérébrale des cerveaux de patients atteints de la maladie de Parkinson a permis aux scientifiques de constater des modifications intéressantes, qui constituent autant de pistes pour découvrir les causes de la maladie et espérer un jour la prévenir.
L'un des changements les plus notables réside dans ces indicateurs microscopiques de la maladie que sont les corps de Lewy : il s'agit plus précisément de dépôts anormaux de la protéine alpha-synucléine, associés à la perte des neurones dopaminergiques. De nombreuses autres pistes sont explorées, qui portent notamment sur les facteurs environnementaux et sur les facteurs comportementaux. Le stress, ainsi que les traumatismes crâniens, sont par exemple reconnus comme facteurs d'aggravation des symptômes de la maladie ou d'augmentation du risque de la développer.
Un stress aigu tendrait ainsi à accentuer les symptômes moteurs comme les tremblements et la bradykinésie, c'est-à-dire le ralentissement des mouvements et la perte de la mobilité fine. Le stress post-traumatique est quant à lui directement associé à un risque accru de développement de la maladie de Parkinson.
des études récentes associent également les commotions cérébrales et traumatismes crâniens à une augmentation du risque de déclenchement de la maladie. Les lésions les plus sévères pourraient ainsi multiplier par 10 le risque de développer Parkinson. Les recherches portant sur cette association ont observé un délai moyen de 20 ans entre le traumatisme et le début de la maladie. Rien n'indique en revanche que les traumatismes crâniens légers, sans perte de conscience, puissent être associés à la maladie de Parkinson.
Est-il possible de prévenir la maladie de Parkinson ?
Il n'existe par une cause identifiable de la maladie de Parkinson, mais une combinaison de facteurs de risques de nature environnementale, comportementale et héréditaire. Il n'existe pas non plus, à l'heure actuelle, de moyen de prévention pour éviter sa survenue.
La prise en charge de la maladie repose sur le traitement des signes et symptômes invalidants. À défaut d'une capacité de définition précise de sa cause, la compensation des conséquences du déficit en dopamine est recherchée à travers des traitements médicamenteux, voir chirurgicaux. Il est aussi essentiel de se faire aider par des exercices de kinésithérapie, puis souvent d'orthophonie selon l'évolution de la maladie.
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