Pouvoir rester chez soi le plus longtemps possible : voilà le souhait de la majorité des seniors et de leur famille. C’est là la définition même du maintien à domicile. Cette pratique, moins onéreuse et plus adaptée à la pérennisation des liens familiaux que le placement en maison de retraite, nécessite l’aménagement et la sécurisation du logement mais aussi la facilitation des tâches quotidiennes.

Ces dernières peuvent être assurées par un organisme. Mais comment cela se passe-t-il ? Tous ergo vous donne le mode d’emploi !Maintien à domicile

Maintien à domicile : que se passe t-il lorsque l’on fait appel à un organisme ?

Tout d’abord, un premier rendez-vous doit être organisé entre la structure ciblée et la personne à maintenir à domicile. Lors ce rendez-vous, une évaluation de sa dépendance et de ses besoins sera effectuée, afin d’établir un programme personnalisé : type(s) d’aide(s) nécessaire(s), nombre d’heures par semaine, choix des auxiliaires de vie…

Il est à noter que cette évaluation est nécessaire pour obtenir l’APA, l’Aide Pour l’Autonomie à domicile, subvention délivrée par le Conseil Départemental.

Plusieurs points sont évalués :

geronteLes besoins de la personne prise en charge, ce qui permet de cibler les différents types de services dont elle a besoin : aide-ménagère et / ou auxiliaire de vie sociale, aide-soignante, garde de nuit, portage de repas à domicile, téléalarme, visites de bénévoles, etc.

Sa dépendance ; cette évaluation se fait grâce à un géronte (voir illustration ci-contre), soit un schéma représentant les différentes parties du corps d’un individu. Le but est de noter et de repérer plus rapidement le dysfonctionnement ou l’affaiblissement de certains membres. Ce bilan permet de savoir ce que la personne âgée est capable d’accomplir seule, avec l’aide d’un proche, et ce qu’elle n’est pas en mesure d’accomplir.

Le logement, ce qui a pour but d’apporter à une pièce un équipement plus approprié (lit médicalisé, verticalisateur, fauteuil releveur…). Cette évaluation permet d’optimiser le travail des différents intervenants en fonction des difficultés de la personne âgée. L’achat de certains équipements et aides techniques pourra éventuellement être recommandé.

Et au niveau administratif ? 

Suite à ces différentes évaluations, un contrat est établi entre la personne âgée et l’organisme choisi. Celui-ci fixe le programme de l’accompagnement à domicile et le nombre d’heures qui y sont dédiées. Il protège à la fois le client et les employés. Evidemment, aucune décision n’est prise sans l’accord de la personne âgée ou de la famille. Toutefois, dans les cas concernant certaines pathologies (Alzheimer, Parkinson….) une personne de la famille sera désignée pour prendre certaines décisions. Rassurez-vous, ce contrat peut être interrompu à tout moment, sous réserve d’une dizaine de jours.

La structure établit ensuite un cahier de liaison. Il permet à la famille de suivre les activités et les dépenses de son proche aidé. Ce cahier mentionne aussi les horaires des aidants ainsi que leurs activités.

Comment se passe une journée type ?

Un auxiliaire de vie est choisi pour la personne âgée. Le nombre d’heures d’aide varie en fonction de l’aide attribuée par le Conseil Départemental. Il n’y a donc pas forcément de journée type ou, plus exactement, la journée type se fera en fonction de la personne et de ses besoins.

Par exemple, dans le cas de l’attribution de trois heures d’aide par jour, un découpage pourra être fait afin que la personne aidée bénéficie d’une heure le matin d’une heure le midi et enfin d’une heure le soir. Elle profitera alors d’une aide pour le lever, le transfert à la chaise percée, la toilette, la prise des repas et des médicaments, le coucher…