Ce n’est pas moins de 16% des personnes âgées qui ont été victimes de maltraitance au cours de l’année dernière. Pour la journée mondiale de la lutte contre la maltraitance des personnes âgées, nous avons choisi de vous sensibiliser sur le sujet. D’autant plus que d’ici 2030, nous compterons environ 30% de personnes âgées en plus.

La maltraitance des personnes âgées, qu’est-ce que cela implique ?

Souvent sous-estimée et tue, la maltraitance des personnes âgées est pourtant bien réelle. Qu’elle relève de l’agression physique, de l’abus verbal, du manque de considération ou du délaissement volontaire d’une personne dépendante.

Malheureusement, nous relevons le plus de cas de maltraitance dans les maisons de retraites, EHPADs et autres établissements de soins. Environ 2/3 des membres de personnel interrogés reconnaissent avoir mal agis avec une personne âgée lors de l’année passée.

Évidemment, les personnes âgées peuvent elles-aussi être à l’origine de maltraitances faites sur les membres du personnels. Et nous l’excusons souvent avec l’âge et les troubles psychologique et cognitifs, bien que ce ne soit pas systématiquement le cas.

Quels sont les différents types de maltraitances des personnes âgées ?

Les violences sur personnes âgées peuvent concerner plusieurs situations :

  • Fraude : faux organismes, fausses réclamations d’impayés, faux professionnels, ou encore fraude informatique via des publicités. Ces dernières pouvant faire croire qu’il faut payer pour pouvoir sauver son ordinateur… Ce sont des situations où les personnes âgées se font souvent avoir par manque de vigilance ou méconnaissance de ces pratiques.
  • Abus de faiblesse : passible d’une amende de 375 000 € et 3 ans d’emprisonnement, l’abus de faiblesse est une forme de maltraitance. Subit un abus de faiblesse quiconque se retrouve forcé à un engagement sans en connaître ni en apprécier la valeur. L’abus passe par la faiblesse et vulnérabilité psychologique ou physique de la victime.
  • Vol : qu’il concerne un cambriolage, une majoration inexpliquée du coût d’une prestation, ou encore des aides à domiciles malintentionnées. Malheureusement, bien que la majorités des prestataires et aidants soient bienveillants, ces pratiques sont réelles.
  • Agression : bien que rarement liées à l’âge, les agressions sur personnes âgées sont graves. Souvent affaiblies par l’âge, elles sont rarement en capacité de se défendre.
  • Maltraitance en structure de soin et maison de retraite : toujours non majoritaires mais existantes. Nos soignants, souvent surmenés et subissant eux aussi certaines crises de la part de leurs résidents, peuvent parfois céder à une perte de patience. Celle-ci bien qu’expliquée, n’est aucunement excusée et ne peut pas être prise à la légère. Elle résulte d’une relation asymétrique entre l’aidant et l’aidé. Ce dernier souvent dépendant ou atteint d’une pathologie affectant ses capacités cognitives comme l’Alzheimer.
  • Négligence et humiliation : volontairement délaisser un proche, patient, résident, l’humilier en privé ou en publique, constitue en de la maltraitance.

Bon à savoir : la plupart des maltraitances ont lieu à domicile. A l’abri des regards de tiers pouvant prendre partie, et auprès de personnes en manque affectif.

Que faire face à la maltraitance des personnes âgées ?

Les dix prochaines années, soit jusqu’à 2030, devraient s’axer sur le bien vieillir étant donné le vieillissement de la population globale. Médias, gouvernements, organisme humanitaires et de la santé, professionnels, sont sensés collaborer pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées dans les années à venir.

De notre côté, nous pouvons agir en commençant par la plus petite action : prendre conscience de l’existence et de l’ampleur de cet enjeu.

Une fois ceci assimilé, écoutez votre proche, donnez de la crédibilité à ses propos. Posez-lui des question et menez votre petite enquête s’il le faut. Même si vous savez que votre proche à des troubles cognitifs et peut interpréter une situation de la mauvais manière. Il est important quoiqu’il arrive, que ce soit un quiproquo ou une réelle maltraitance, que vous soyez là et à l’écoute.

Vieillir peut être une tache particulièrement difficile. Surtout lorsque l’on n’arrive plus à se défendre ou à se rendre compte que l’on est maltraités. Certaines personnes âgées auront même naturellement honte d’en parler. Parfois, elles ne voudront simplement pas inquiéter leurs enfants. Voilà pourquoi la confiance, la vigilance et l’attention de l’entourage sont cruciaux.

Si vous êtes témoins ou victime, parlez-en, faites le 3977.

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