Plusieurs millions de personnes sont sujettes à l’incontinence urinaire à travers le monde ; qu’elle soit due à une hyperactivité vésicale, des problèmes neurologique, ou encore divers désordres du système urinaire.
Les personnes incontinentes s’abstiennent souvent de pratiquer certaines activités. En effet, elles craignent constamment qu’une fuite ne survienne.
Pourtant, quelques changements de style de vie comme un rééquilibrage de la prise de boisson, le maintien d’un poids sain, la pratique sportive et l’abandon de la cigarette peuvent permettre de rester actif malgré l’incontinence.

Incontinence urinaire

Voici 11 astuces pour mieux vivre une incontinence urinaire :

1. Rééquilibrer la prise de boisson

Beaucoup de personnes souffrant d’incontinence urinaire pensent qu’elles devraient boire moins d’eau pour diminuer le risque de fuite. Pourtant, ce n’est pas exactement la meilleure solution. Il est vrai que boire en trop grande quantité peut engendrer des fuites, mais ne pas boire assez peu avoir le même résultat, en plus d’amener d’autres problèmes vésicaux.
En effet, lorsque l’on ne boit pas assez, l’urine devient plus concentrée et peut provoquer des irritations de la vessie, mais aussi augmenter les « urgences ». Au contraire, rester bien hydraté permet de diluer l’urine, ce qui réduit l’irritabilité de la vessie. C’est pourquoi il est important de maintenir un bon équilibre de la prise de boissons.

2. Vider sa vessie régulièrement

Aller aux toilettes à heures régulières (par exemple toutes les deux ou trois heures) est une bonne idée pour les personnes souffrant d’incontinence urinaire ou d’hyperactivité vésicale. La plupart des gens attendent d’en ressentir le besoin pour aller aux toilettes, mais cette méthode n’est pas efficace pour tout le monde. Afin de prévenir les accidents, il est primordial de vider systématiquement sa vessie avant de quitter la maison, le bureau ou le restaurant, et ce même si l’on ne pense pas devoir aller aux toilettes !

3. Maintenir un poids sain

Il est possible de réduire les risques de fuites urinaires en perdant du poids. En effet, l’obésité et l’incontinence sont souvent liées puisqu’un excès de poids augmente la pression abdominale. Cela peut donc être la cause de l’incontinence.
Ainsi, les chercheurs ont prouvé qu’une perte de 10% de la masse corporelle chez une femme obèse peut permettre de réduire de moitié ses épisodes d’incontinence.

4. Prendre garde à son régime alimentaire

Certains aliments et boissons peuvent représenter un facteur de risque concernant l’incontinence urinaire. Réduire notre consommation de ces produits peut suffire à faire la différence.
Un régime alimentaire à haute teneur en fibres peut permettre d’éviter la constipation, qui cause une irritabilité de la vessie.
Réduire la caféine et l’alcool est également une bonne idée lorsque l’on souffre d’incontinence, particulièrement lorsqu’il s’agit d’incontinence par impériosité, causée par une hyperactivité vésicale. L’alcool et la caféine sont des diurétiques, ils peuvent donc irriter la vessie et cela peut vite devenir gênant.
Moduler la prise de ces boissons et aliments peut ainsi aider à prendre en main ses problèmes urinaires !

Limitez...Privilégiez...
Le café, le thé, les sodas et l'alcoolLe jus de pruneau
Les tomatesLes haricots
Les aliments épicés, acides et les agrumesLes aliments non acides (pommes, bananes, etc.)
Les édulcorants artificielsLes céréales complètes
Le chocolatLes flocons ou le gruau d’avoine

5. Faire travailler son plancher pelvien

Faire travailler son plancher pelvien grâce aux exercices de Kegel peut être bénéfiques pour les hommes comme pour les femmes souffrant d’incontinence urinaire.
Pour isoler le muscle nécessaire à la réalisation de ces exercices, il faut essayer de stopper le flux d’urine lors de la miction. Ce mouvement est ensuite à reproduire en série, quelques minutes par jour. L’avantage est que les exercices de Kegel peuvent être réalisés n’importe où.
Faire ces exercices quotidiennement permet de renforcer les muscles supportant la vessie et par conséquent de prévenir les fuites urinaires et le sentiment d’impériosité qui accompagne l’hyperactivité vésicale.

6. Faire du sport

Les fuites urinaires peuvent se produire à l’effort, pendant la pratique d’un sport. Ainsi, les personnes souffrant d’incontinence urinaire peuvent fuir l’exercice par peur d’une fuite. Pourtant, faire du sport est important pour la santé. Les personnes incontinentes devraient donc discuter avec leur médecin afin de modifier leur routine sportive. Par exemple, la natation et le cyclisme peuvent être de bonnes alternatives à la course à pieds.

7. Arrêter de fumer

Les personnes souffrant d’incontinence devraient tout faire pour arrêter de fumer. En effet, les études ont prouvé que les fumeurs sont plus enclins à l’incontinence. Ainsi, fumer endommage les petits vaisseaux sanguins de notre corps, ce qui cause une faiblesse des tissus. De plus, fumer peut causer une toux, pouvant elle-même engendrer des fuites urinaires chez les personnes souffrant d’incontinence à l’effort. Enfin, le fait de fumer a également été lié au cancer de la vessie.

8. Discuter d’un traitement avec son médecin

Certains médicaments tels que les diurétiques, certains régulateurs de la pression sanguine et les antidépresseurs peuvent causer une incontinence urinaire. C’est pour cela que, lorsque l’on y est sujet, il faut discuter avec son médecin de tout traitement médicamenteux en cours, obtenu avec ou sans ordonnance.
En ayant ces informations, le docteur sera plus à même d’identifier le type d’incontinence urinaire en questions, ainsi que les facteurs aggravants. Cela s’avérera très utile pour le traitement de l’incontinence.

9. Connaître la localisation des toilettes

Lorsque l’on est incontinent, il peut être très utile de connaître la localisation des toilettes de l’endroit où l’on se rend. Ainsi, si l’on se rend au musée ou dans un centre commercial, mieux vaut, dès son arrivée, se munir d’un plan ou demander à un membre du personnel où se trouvent les WC. Lorsque l’on se rend dans un lieu qui ne nous est pas familier, l’idéal est de renseigner en amont afin de trouver des toilettes publiques à proximité. Si l’on est adepte du smartphone, il existe même des applications dédiées !

10. Tenir un journal

L’efficacité d’un traitement dépend de l’identification du type d’incontinence. Un journal dédié peut s’avérer être un excellent outil pour aider son médecin à mettre le doigt sur le type d’incontinence dont on souffre. Pour ce faire, quelques jours avant une visite chez le docteur, il faut noter ce que l’on boit et à quelle heure, combien de mictions l’on a effectué par jour et à quel moment ont eu lieu les épisodes de fuites (en incluant tout ce qui pourrait être la cause de cet incident : une toux, un effort sportif, éprouver un sentiment d’urgence…).

11. Combattre le besoin

Contrôler le besoin d’aller aux toilettes peut être possible en entrainant sa vessie. Pour se faire, il faut s’efforcer d’aller aux toilettes toutes les heures puis augmenter lentement cet intervalle afin de regagner progressivement le contrôle de la vessie.

Lorsqu’un besoin urgent se fait sentir, il faut essayer de rester immobile et d’exercer une pression sur les muscles pelviens. Afin d’éviter les fuites embarrassantes, il peut être préférable d’opter pour une protection adaptée.

Source : everydayhealth.com