Le week-end dernier, les 9 et 10 septembre 2017, s’est déroulé la 11ème édition du Trail Côte d’Opale, une course nature au départ de Wissant (59). Zoom sur le fondateur de Tous ergo, Thibaut Delloye, qui a couru le 31 km du TCO ce dimanche matin.
Chaque kilomètre qu’il a parcouru en compagnie de l’équipe LMC financera la nouvelle unité pédiatrique, adolescents et jeunes adultes du Centre Oscar Lambret (59).
Le Trail Côte d’Opale, qu’est-ce que c’est ?
Le Trail Côte d’Opale est le plus gros évènement de sport nature au nord de Paris. En effet, avec près de 7000 participants, le TCO fait partie depuis 10 ans (2007) du Trail Tour National (TTN).
Au rendez-vous, de magnifiques paysages entre terre et mer, mais surtout des chemins escarpés : plages, falaises, nombreuses côtes, sable, avec 850 mètres de dénivelé positif.
Et Thibaut ?
Après avoir couru 31 kilomètres, on a forcément quelques impressions à donner !
Tout d’abord, pourquoi cette course Thibaut ?
Thibaut : J’aime les grands espaces et me dépasser. Le trail est depuis quelques années une discipline qui me fascine. Le fait d’accéder à des panoramas uniques, de ne pas courir pour une place ni un chrono mais pour le plaisir me plait.
J’ai déjà effectué quelques courses par le passé. Malheureusement j’avais mis cette activité en standby depuis 3 ans faute de temps et d’énergie disponible.
Avec ce 31 km de Trail de la Côte d’Opale, je voulais voir où j’en étais physiquement et mentalement.
Et le fait de pouvoir porter les couleurs du centre Oscar Lambret et que les km parcourus soient transformés en euros pour les enfants atteints du cancer en a été le déclencheur.

Comment t’es-tu senti sur les plans physique et moral ?
Prendre le départ sur la plage de Wissant, sous le soleil, et avec 7000 passionnés est toujours une vive émotion.
Il y a d’abord 5-6 km sur la plage. Tout droit, sur sable dur, en essayant de ne pas trop tremper les baskets dans les bâches. Ça donne l’impression d‘être sur champ de bataille au moyen âge. Ce côté guerrier est plutôt galvanisant.
Puis vient la montée du cap Blanc Nez. Et là, première leçon d’humilité. ça grimpe dur, et la marche remplace la course.
On rejoint les joellettes parties quelques minutes avant nous. En effet, plusieurs associations ont couru avec des enfants en situation de handicap. C’est beau de voir cette solidarité. Les porteurs se relayent, les enfants ont la banane. Et tout le monde les encourage.
A la descente du Blanc Nez, en plein champ, on entre dans le dur. Les douleurs physiques ne sont pas encore au rdv mais c’est le mental qui commence à jouer. On doit trouver le second souffle, indispensable après 10 km de course. A ce moment précis, mentalement, je me suis convaincu que j’allais y arriver. Et ça a payé.
Je me suis mis en condition de réussir, allant à mon rythme, ne tenant pas compte des coureurs qui me dépassaient. J’ai ménagé ma monture en marchant dans les montées, en accélérant en descente tout en étant solide sur mes appuis (prudence oblige), et en relançant sur les plats.
C’est la principale difficulté de cette course. Avec ses 900 m de dénivelés positifs cumulés, le parcours demande de relancer sans cesse. Marcher, courir, marcher, puis courir à nouveau…
Je ne me suis jamais arrêté, mais j’ai toujours avancé, même à allure réduite.
Dans les moments difficiles, j’ai pensé à mon ami Benoit qui travaille chez Tous ergo. Sans le savoir il m’a donné du courage par son exemple de vie. Il n’a pas la chance de marcher car il vit en fauteuil. Je mesure ainsi la chance qu’on a d’aller où on veut !
Et puis est venu le ravitaillement, le moment de faire un break, de s’étirer, de remplir la gourde. Il est nécessaire pour aborder les 10 derniers km.
La fin fut pénible à cause des crampes incessantes mais j’ai tenu bon ! Mon objectif était de ne pas finir après 4 h de course (j’ai finalement terminé en 3h42). Je ne visais pas un temps mais je ne voulais pas non plus m’attarder et faire subir à mon épouse la gestion des 5 enfants toute la journée 🙂
En synthèse, je savais que mon manque d’entrainement ne me permettait pas de compter sur mon physique, donc j’ai tout misé sur le mental.
Je suis content d’avoir passé la ligne d’arrivée et d’avoir pris ce bon bol d’air. Et puis j’ai cumulé des km qui profiteront à ces enfants qui n’ont pas la chance de courir.
Globalement, qu’est-ce que as pensé de cette course et qu’est-ce que tu en retiens ?
Thibaut : Ce que je retiens de cette course c’est le parallèle qu’on peut en faire avec la vie d’une entreprise. C’est drôle mais ces pensées me sont venues en courant.
Ne pas partir trop vite pour ne pas se brûler les ailes.
Ralentir dans les montées, ces passages difficiles, sans pour autant s’arrêter.
Garder de l’énergie pour relancer et accélérer quand cela est possible.
Accepter que d’autres vont plus vite et qu’on avance avec ses moyens.
Ce qui compte c’est de durer et d’arriver avec le sourire.
En savoir plus : site officiel du TCO.
Que pensez-vous de la participation de Thibaut au Trail Côte d’Opale 2017 ? Réagissez dans les commentaires !
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