Qwidam est une LOGO BLEU QWIDAM AVEC BASELINE BLEUapplication très récente et innovante, qui va vous intéresser !

Lancée cet été sur iPhone et Android, son objectif est de développer un réseau citoyen au service de la sécurité collective de tous, et notamment des personnes isolées.

qwidam_phone_06

Grâce à qwidam vous pouvez envoyer des alertes à tous les utilisateurs de l’application dans un rayon de 500m autour de vous ou, à défaut, les 10 les plus proches. Et si les utilisateurs de l’application sont anonymes, il est possible de paramétrer deux « contacts d’urgence » qui recevront également les notifications, où qu’ils soient dans le monde.

Vous pouvez ainsi :

  • Emettre un SOS si vous êtes confronté à une situation grave (telle qu’une agression, un malaise…),
  • Emettre une alerte si vous constatez une situation dangereuse ou pouvant l’être (comme un trou ou un objet sur une route…),
  • Appeler les secours (police, pompiers, SAMU) grâce aux boutons d’urgence.

Enfin, l’application propose des regroupements en communautés d’intérêts (aide aux démunis, handicaps, défense des animaux etc.).

Tous ergo a pu poser quelques question à Henri Lefebvre, l’un des cofondateurs de qwidam.

Equipe

Jonathan Konckier et Henri Lefebvre, fondateurs de qwidam.

Tous ergo : Quelle activité exerciez-vous avant de créer qwidam ?

Henri Lefebvre : Je suis le Directeur Général de qwidam et mon ami et collaborateur, Jonathan Konckier, en est le Président. Nous avons tous les deux des parcours différents, qui tournent autour de l’entreprenariat.

Avec une formation en finance et comptabilité, j’ai toujours été tenté par la création d’entreprise mais  j’attendais le bon projet. Quant à Jonathan, il était déjà entrepreneur, dans le secteur de la parfumerie.

Tous ergo : Comment vous est venue l’idée de créer qwidam ?

H.L. : C’est une situation bien spécifique qui a nous en a donné l’envie. Nous étions dans un parc de Marseille et nous avons entendu l’appel à l’aide d’un père de famille qui avait perdu sa fille. Tout le monde était désemparé, d’abord parce que personne ne savait à quoi ressemblait cet enfant, et puis parce que, même si tout le monde avait un smartphone, nous n’étions pas capable de mettre à profit cet outil pour relayer une information de ce genre.

Nous avons conçu qwidam sur cette base : résoudre un problème en faisant appel aux citoyens les plus proches géographiquement.

Tous ergo : Avez-vous rencontré des difficultés dans la création de l’application, pour la faire connaître… ? Si oui, lesquelles ?

H.L. : Evidemment comme nous n’étions pas dans le domaine du développement, il a été nécessaire d’apprendre pour concevoir l’application. Cependant, le projet date de l’été 2014 et nous avons mis un an seulement pour proposer une application opérationnelle. La mise en place de qwidam a donc été plutôt rapide.

La difficulté était plutôt de faire connaitre qwidam, d’en expliquer l’usage et surtout de le développer. Afin d’éviter d’éventuelles appréhensions, nous avons imaginé une application extrêmement simple d’utilisation.

Tous ergo : Nous sommes de plus en plus connectés, et pourtant de plus en plus de personnes ressentent un certain isolement. Pensez-vous que qwidam nous permettra d’inverser cette tendance ?

H.L. : Oui, tout à fait ! Nous volons rapprocher les gens et créer un certain lien social. Les réseaux sociaux ont rapproché les gens, ils nous permettent de communiquer même en étant à des centaines de kilomètres, mais ce n’est pas forcément utile dans certaines situations du quotidien.

qwidam propose tout l’inverse ! Les utilisateurs sont anonymes (sauf quand ils émettent un SOS) et communiquent dans un rayon de 500 mètre autour d’eux. Le but est de pouvoir compter les uns sur les autres, de s’entre-aider et de se porter mutuellement assistance. Il est également possible de rajouter des « amis » sur l’application, ils apparaissent distinctement des autres qwidams. Rien qu’en visualisant la carte, on sait qu’on est en sécurité. Et puisque nous passons la majorité de notre temps au travail ou dans le quartier dans lequel nous vivons, si les personnes qui nous entourent sont présentes sur qwidam, nous pouvons compter sur elles en cas de problème. Il est aussi possible de capitaliser sur des relations que l’on peut déjà avoir, avec un commerçant du quartier par exemple.

Tous ergo : Qu’est-ce qui différencie qwidam des autres plateformes ou applications pour l’entraide communautaire ?

H.L. : Il existe en effet d’autres outils d’entraide. Ils sont opérationnels mais ils fonctionnent le plus souvent en circuit fermé avec une liste d’amis prédéterminée. . Ces applications ne permettent pas l’échange d’informations entre citoyens dans les environs. Les secours arrivent en moyenne dans un délai de 8 à 10 minutes, alors que l’on sait que les premiers soins, ceux qui sont prodigués dans les 3 ou 4 premières minutes, sont extrêmement importants. Partant de ce constat, il est évident que si les citoyens s’organisent à proximité pour cette prise en charge dans les premières minutes, cela augmente les chances de sauver la personne tout en diminuant les risques de séquelles.

De plus, en marge des fonctions d’alerte et d’envoi de SOS, qwidam possède des boutons pour appeler directement les secours. Ces boutons sont opérationnels partout dans le monde afin de les joindre localement sans avoir de difficultés pour trouver le bon numéro.

Tous ergo : En quoi l’application qwidam pourrait-elle changer la vie des personnes âgées et en situation de handicap ? Quels sont les avantages pour cette population en particulier ?

H.L. : qwidam peut être très utile pour ces personnes qui sont souvent isolées. L’application leur permet par exemple de se tenir au courant d’une situation dangereuse que la communauté aurait déclarée (une agression ou un incendie par exemple). Il est ainsi possible d’anticiper afin d’éviter d’y être confronté.

Ce sont également des personnes qui ont besoin d’accompagnement lorsqu’elles rencontrent certaines difficultés (comme un déplacement difficile en fauteuil roulant) ou qui, puisqu’elles vivent de façon isolée, peuvent avoir besoin de leurs voisins en cas d’urgence. Grâce à qwidam, elles peuvent faire appel aux personnes les plus proches d’elles. C’est très important puisque beaucoup de personnes âgées ou en situation de handicap ne souhaitent pas pour autant quitter leur logement, elles peuvent donc garder un lien avec l’extérieur, en ajoutant par exemple des voisins aux 2 contacts d’urgence que propose l’application.

Par la suite, nous souhaiterions mettre à disposition des utilisateurs une signalétique qui leur permettrait de savoir qu’il y a  des qwidams dans leur quartier ou dans  leur résidence. L’idée est de décourager les agressions, dont les personnes fragiles et isolées ont tendance à être le plus souvent victime.

Tous ergo : Comment envisagez-vous l’avenir, quels sont vos projets pour la suite ?

H.L. : L’application demande à être redéveloppée pour être plus fluide, une 2e version sera donc disponible dans les prochains mois. Nous travaillons également avec le monde professionnel pour développer un outil dédié. L’application étant gratuite et sans publicité pour les particuliers, c’est le service à destination des professionnels qui rendra l’ensemble pérenne.

Tous ergo : Comment voyez-vous qwidam dans 5 ans ?

H.L. : Dans 5 ans, nous espérons que des millions d’utilisateurs seront actifs sur qwidam, puisque le service est gratuit et peut apporter quelque chose à tout le monde au quotidien.

Nous voulons également intégrer des informations pour la sécurité des personnes, en lien avec les pouvoirs publics. En effet, nous constatons parfois un déficit d’information auprès de la population, ce qui peut amener à les mettre en danger. L’idée est donc qu’ils disposent d’informations de toutes natures, pouvant avoir un impact à la fois sur leur intégrité physique et morale et qui sont aujourd’hui présentes sur des médias très différents. Elles pourront concerner des conditions météorologiques ou sismiques défavorables, un message urgent de la mairie, une information sur des perturbations dans les transports ou encore une information adressé par un site industriel Seveso à proximité en cas d’incident… Il y a un vrai enjeu de sécurité publique et les utilisateurs seront forcément intéressés par ce service, utile dans la vie de tous les jours.

Tous ergo : Quelles sont vos plus grandes fiertés dans ce projet ?

H.L. : Aujourd’hui nous sommes satisfaits d’avoir un système construit et opérationnel, avec déjà plus de 1000 membres actifs, dont beaucoup sont secouristes ce qui est signe d’une certaine reconnaissance par les professionnels de la sécurité.

Tous ergo : Avez-vous déjà une anecdote à nous raconter ?

H.L. : Oui ! Juste après les intempéries qui ont frappé la côte d’Azur au début du mois d’octobre, l’applicationa été très téléchargée dans la région.Il y a eu par exemple un utilisateur qui cherchait à apporter son aide, mais ne qui savait pas où aller. Quelqu’un lui a donné les noms des centres qui recherchaient des volontaires, et il a pu prêter main forte à des sinistrés. Sur les réseaux sociaux, les gens cherchentdes outils pour rendre service aux autres, qwidam est l’application appropriée pour cela !

Tous ergo : Avez-vous un message à passer à nos lecteurs ?

H.L. : qwidam c’est gratuit, ça peut changer votre vie, essayez et dites-nous ce que vous en pensez !